Le vif du sujet.
Frères humains, laissez-moi vous raconter comment tout ça s'est passé. Pendant un an, j'ai été dépossédée du sens de moi-même, dévorée de l'intérieur par un putain de mal étrange, boule de nerfs introduisant du dedans ses extrémités sensibles dans les pores de ma peau, cocon d'une araignée emprisonnant de l'intérieur mes organes dans ses filaments gluants. Telle l'Alice de Lewis Caroll, je sombrais dans un gouffre sans fin, entraînée tout au fond par je ne sais quel aimant fabuleux, comme attirée presque – sauf qu'aucun Pays des Merveilles ne m'attendait au bout, non.
Frères humains, laissez-moi vous dire ce que fut cette année. Non pas tant l'histoire d'une guérison, que le récit d'un parcours. Même pas fidèle : je n'ai pris aucune note, je raconte de mémoire, et vous savez comme la mienne est fragile. Et surtout, la maladie (puisque c'est ainsi qu'il me faut l'appeler) est passée par là, et elle a brouillé les cartes, à la façon d'un joueur de poker misant son tapis sur une paire de deux. Pour ma part, je reviens de la Vallée des Ombres, encore hébétée d'être sauve. Ceci est le journal de ma traversée.
Frères humains, laissez-moi vous dire ce que fut cette année. Non pas tant l'histoire d'une guérison, que le récit d'un parcours. Même pas fidèle : je n'ai pris aucune note, je raconte de mémoire, et vous savez comme la mienne est fragile. Et surtout, la maladie (puisque c'est ainsi qu'il me faut l'appeler) est passée par là, et elle a brouillé les cartes, à la façon d'un joueur de poker misant son tapis sur une paire de deux. Pour ma part, je reviens de la Vallée des Ombres, encore hébétée d'être sauve. Ceci est le journal de ma traversée.
En un certain sens, cette descente vertigineuse vers les abîmes fut réellement fascinante. Moi, j'étais la petite employée modèle, pour ainsi dire ; pas plus idiote qu'une autre et pas le genre à se laisser marcher sur les pieds, toujours prompte à réagir, et parfaitement intégrée, socialement et tout et tout, se démenant sans compter pour son mari et sa fille ; il aura suffi de quelques jours, quelques semaines tout au plus, pour que je devienne aux yeux de tous la zombie, la paria, la moins-que-rien, vous savez bien : celle qui ne travaille pas parce qu'elle est tout le temps fatiguée, et quand elle se lève, perpétuellement de méchante humeur.
C'est vrai, cela dit : pendant un an, j'ai tant semé d'aigreur sur mon chemin de doutes, tant mis de rancœur entre le monde extérieur et moi, comme ces sacs de sable qu'on entasse pour se protéger d'un raz-de-marée, que je me demande comment je n'ai pas fini, une fois que le plus gros fut passé, noyée dans un océan de honte. Quand il me fallait des heures pour m'habiller, un dixième de seconde me suffisait pour grogner et montrer les dents. Vous me pensiez calme, apaisée : et à peine prononciez-vous un de ces mots qu'on dit sans penser à mal, un bonjour comment ça va, qu'un râle ou un soupir un peu trop appuyés trahissaient ma hargne. J'avais beau tenter de me contrôler, c'était plus fort que moi ; le sourire avait déserté mon visage comme une chaloupe fuyant un navire en perdition. De mon corps pris au filet exsudait la haine…
C'est arrivé subitement, comme ça : d'un coup. Fallait croire que j'avais longtemps marché sur un fil, suspendue au-dessus du vide, ballotée par le vent, fallait croire que la funambule en justaucorps agrippée à sa perche c'était moi. Et fallait croire que finalement, moi qui rêvait gamine de travailler dans un cirque, la situation m’allait comme un gant. J'étais l'écuyère en équilibre sur le dos d'un cheval, sous les bravos j'effectuais de petits moulinets de la main, une fois à droite, une fois à gauche… Et quand je me suis réveillée, le cheval avait disparu et j'avais tous les os de mon corps en tas, c'est dingue comme on peut se négliger soi-même, parfois.
C'est vrai, cela dit : pendant un an, j'ai tant semé d'aigreur sur mon chemin de doutes, tant mis de rancœur entre le monde extérieur et moi, comme ces sacs de sable qu'on entasse pour se protéger d'un raz-de-marée, que je me demande comment je n'ai pas fini, une fois que le plus gros fut passé, noyée dans un océan de honte. Quand il me fallait des heures pour m'habiller, un dixième de seconde me suffisait pour grogner et montrer les dents. Vous me pensiez calme, apaisée : et à peine prononciez-vous un de ces mots qu'on dit sans penser à mal, un bonjour comment ça va, qu'un râle ou un soupir un peu trop appuyés trahissaient ma hargne. J'avais beau tenter de me contrôler, c'était plus fort que moi ; le sourire avait déserté mon visage comme une chaloupe fuyant un navire en perdition. De mon corps pris au filet exsudait la haine…
C'est arrivé subitement, comme ça : d'un coup. Fallait croire que j'avais longtemps marché sur un fil, suspendue au-dessus du vide, ballotée par le vent, fallait croire que la funambule en justaucorps agrippée à sa perche c'était moi. Et fallait croire que finalement, moi qui rêvait gamine de travailler dans un cirque, la situation m’allait comme un gant. J'étais l'écuyère en équilibre sur le dos d'un cheval, sous les bravos j'effectuais de petits moulinets de la main, une fois à droite, une fois à gauche… Et quand je me suis réveillée, le cheval avait disparu et j'avais tous les os de mon corps en tas, c'est dingue comme on peut se négliger soi-même, parfois.
Le plus difficile à supporter, ce n'étaient ni les sarcasmes des faux amis, ni les réflexions à voix haute qu'échangeaient les voisins. Le plus difficile à supporter, sans doute, c'était qu'extérieurement je n'étais pas atteinte ; n'étaient ces cernes creusant mes yeux et ce regard perdu dans le vague, le plus souvent je parvenais à cacher sans effort les larmes de l'épuisement qui roulaient sur mes joues. C'est à l'intérieur que tout se jouait, et le bilan était sans appel : la bête m'avait tout pris, aucune émotion ne semblait plus pouvoir m'atteindre, aucune nouvelle bonne ou mauvaise ne déclenchait chez moi autre chose qu'un rictus. La bête m'avait tout pris, elle avait supprimé en moi toute capacité à me révolter, à m'étonner, à plaisanter, à aimer, et je la sentais qui gommait peu à peu la plus petite trace d'humanité qu'elle pourrait trouver dans mes gênes. Tout pris, oui. Même et jusqu'aux yeux pour pleurer.
Le plus difficile à supporter, aussi, c'était cette honte de voir mon corps me trahir dans ses replis les plus intimes. Les litres de sueur que j'abandonnais chaque matin dans les draps, ce froid intense qui me saisissait devant tant d'anodines pensées : sortir dehors, se promener, faire les courses, aller boire un verre, voir des gens, et la chaleur extrême qui me brûlait les tempes, à ne même plus oser descendre pour le courrier, répondre aux coups de sonnette, le téléphone, pfff, n'en parlons pas. Voisins, collègues, relations… je vous ai fuis autant que vous m'avez fuie. Amis… je vous ai réservé le pire des traitements. L'idée de contagion était stupide, certes, mais j'avais l'impression d'exhiber de façon bien trop voyante les stigmates de cette haine de moi-même que je ne voulais surtout pas laisser voir, à vous plus qu'à d'autres.
Le plus difficile à supporter, aussi, c'était cette honte de voir mon corps me trahir dans ses replis les plus intimes. Les litres de sueur que j'abandonnais chaque matin dans les draps, ce froid intense qui me saisissait devant tant d'anodines pensées : sortir dehors, se promener, faire les courses, aller boire un verre, voir des gens, et la chaleur extrême qui me brûlait les tempes, à ne même plus oser descendre pour le courrier, répondre aux coups de sonnette, le téléphone, pfff, n'en parlons pas. Voisins, collègues, relations… je vous ai fuis autant que vous m'avez fuie. Amis… je vous ai réservé le pire des traitements. L'idée de contagion était stupide, certes, mais j'avais l'impression d'exhiber de façon bien trop voyante les stigmates de cette haine de moi-même que je ne voulais surtout pas laisser voir, à vous plus qu'à d'autres.
Alors, quand la pression devenait trop forte et que, le cœur étreint par un soupçon de rage (mais un soupçon seulement), l'envie d'échapper à la foule devenait irrépressible, je laissais mes pas me conduire vers la mer. Mi-marchant, mi-courant, j'allais me planter à l'extrémité de la digue, vers l'éolienne qui fut longtemps son mât de cocagne ; les bras en croix, je tapais du pied sur le sol et, d'une voix que couvrait à peine le pffrom-pffrom-pffrom des hélices, je lançais mes imprécations au vent tourbillonnant. Et même si je trouve ce souvenir plutôt ridicule aujourd'hui – la sorcière que moquaient les oiseaux, c'était moi – ces moments-là étaient tout sauf drôles. Certains jours, j'étais un tel tas de nerfs et soufflaient de telles volutes sur les flots que, telle un arbre sans feuilles, il me paraissait que Neptune n'avait qu'à bouger un petit doigt pour que je sois balayée de la plage en un instant.
Je suis une fille du bord de mer, aucun doute à ça. Depuis que je suis née, la mer est mon royaume, je me suis nourrie d'elle comme un nourrisson se pend au sein d'une mère. Et pourtant quand, vers la fin, lorsque les rayons du soleil transpercèrent ma carapace et qu'il s'en trouva un, à mes côtés, saisi d'une force surhumaine et de beaucoup d'inconscience et d'énormément d'amour, pour saisir une pelle et déblayer ce fatras et me prendre dans ses bras, je lui ai simplement dit ceci : "Emmène-moi au bout du monde, Franck. Au bout du monde…"
(paintings Alyssa Monks)…
Je suis une fille du bord de mer, aucun doute à ça. Depuis que je suis née, la mer est mon royaume, je me suis nourrie d'elle comme un nourrisson se pend au sein d'une mère. Et pourtant quand, vers la fin, lorsque les rayons du soleil transpercèrent ma carapace et qu'il s'en trouva un, à mes côtés, saisi d'une force surhumaine et de beaucoup d'inconscience et d'énormément d'amour, pour saisir une pelle et déblayer ce fatras et me prendre dans ses bras, je lui ai simplement dit ceci : "Emmène-moi au bout du monde, Franck. Au bout du monde…"
(paintings Alyssa Monks)…
40 PETIT(S) COMPRIMÉ(S):
La bonne surprise du mati,, je reviens déguster tout à l'heure.
Anitta tu es un femme "formidable" ton récit et poignant, il donne nous une grande bouffée d'espoir, rien n'est jamais définitivement perdu.
je ne sais qu'admirer le plus, le fond qui prend aux tripes ou la forme dont ces métaphores décalées et venues de très loin ou carrément d'ailleurs (ah ce sourire qui déserte un visage comme une chaloupe s'éloigne d'un bateau en perdtion)
Non non je ne ferais pas une dissert sur le vieux problème de la forme et du fond. ;-)
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait leur plaire
Chère, chère Anitta...
Je suis emportée par la vague des mots, des émotions...
Il y a un moment où on s'en fout de savoir nager ou pas dans la tempête, au fond.
Waw... secouer le cocotier des souvenirs, attention aux chutes de fruits durs ! Très touchant. Courageux d'y mettre aujourd'hu des mots e de la distance. En voie de guérison ? Bises...
Sur la butte entre monts et vallons, la croix du calvaire résonne encore quelques nuits de mes silences.
Je suis un garçon des montagnes, aucun doute à ça.
Il est beau le vif de ton sujet.
la maladie transforme - elle a été repliement mais je l'étais déjà avant et puis mon corps m'abandonnait depuis si longtemps. Mais une fois qu'elle a été officialisée l'étonnement de tous ces gens qui se sentaient en lien avec moi et leur gentillesse. Et puis cette invraisemblable envie de lutter pour quelqu'un que la vie n'a jamais passionné. Bon après, reprendre du recul pour ne pas lasser parce qu'on vous pardonne une maladie grave et brutale, mais l'état de dolence qui résulte durablement de la "guérison" lasse.
Don elle nous transforme dans un sens ou l'autre, moi ça a renoué des liens, au moins provisoirement
(je n'en ai pas abusé et assumé le plus gros tout de même)
Je me souviens de tout ça. Et le souvenir n'est supportable que grâce à la renaissance qui s'ensuivit :-)
Une traversée bien rude ; je suis contente de te savoir des nôtres...
Trop d'émotions là, maintenant, je reviendrai lire tout doucement...
Entre filles de la mer.
Je t'embrasse.
Tu poses de bien jolis mots sur un sujet lourd et sensible.
On sent que tu en as vu et que tu en es belle et bien revenue...
et c'est fort aise pour nous tous qui savourons tes textes !
En tous cas, je trouve que c'est une prouesse de dire la douleur aussi joliment.
Et au final, t'y es allée au bout du monde ?
Pleins d'bisous !
(sonne toujours deux fois)
Ah Anitta...
Vous allez toujours à l'essentiel, souvent à l'amour...
Sur votre blog, l'Homme n'est pas un animal mais une chair intelligente, quand bien même il lui arrive d'être malade. ; )
Ecrit par : Oh my dog ! | 23.11.2006
Je profite de cet interlude pour saluer la constellation Anitta.
Sous la limpidité musicienne de vos mots, chère Anitta, l'opacité subsiste, sous la confidence apparemment spontanée, on voit affleurer une vie de lutte contre les mauvais coups du sort, laquelle ne rend pas cette confidence moins sincère, mais l'inscrit dans une architecture (du Nord) qui ne laisse rien au hasard et qui a pour principe la partition, comme la mise en scène (et la mise en perspective) des personnages (des proches). Je ne possède pas de blog mais sachez que vous êtes prioritaire dans l'accumulation de mes "favoris". Je trouve, enfin, que vous vous ressemblez beaucoup, vous et notre hôte. Permettez que je vous embrasse madame.
Ecrit par : Margot | 23.11.2006
Non, "les soi-disant vertus thérapeutiques de l'écriture ne peuvent quand même pas tout… ;-)"
Je crois en la vertu de l'amour. (Je n'ai rien à ajouter de plus beau, de plus juste, de plus précieux que Margot et Oh my dog)
Ps: "Alexandre le bienheureux" s'est endormi brutalement.
Beaucoup d'amour à toi et à Franck. Très touchant!
Une fois de plus je suis admiratif... Quel style, que d'émotion... de bien jolis mots pour décrire ces maux.
Et cette mer, ça ne serait pas la mer du Nord celle qui traîne du côté de Dunkerque...Je vois souvent ton avatar, j'aurais du m'en douter, tu es une fille de Carnaval ;-)ch'té reconnue avec tin capio !
Bonjour,
Je viens de chez Brigetoun, et je dois dire que j'ai lu ce texte deux fois , tellement étrange, émouvant...
J'ai beaucoup aimé, je ne tenais à vous le dire. Je continue ma lecture
Bonne journée
Encore un texte étincelant, même si son thème est sombre... mais il nous prend et nous enroule avec lui dans la spirale du mal qui ronge, il nous entortille dans la solitude du paria, il nous libère dans les bras d'un homme... par n'importe lequel, ça va de soit.
BRAVO, fille du bord de mer. Tu as de l'or sous les doigts.
(signé une autre fille du bord de mer)
J'ai l'impression que tu racontes une autre personne.
Ma petite poulette...........tant de sensibilité, d'intelligence c'est tellement difficile à vivre au quotidien, tellement lourd à porter......
que parfois on tombe et on se retrouve hébétée, heureuse de réussir à remonter, d'apprécier de se lever le matin, de peindre, d'aller boire un café.....
bref on revit, on revient.
tant de fois je suis allée au bord de la mer pour m'emplir du vent et me demander si le gout salée sur mes joues, c'était la mer ou les larmes.
que c'est doux quand enfin l'apaisement vous gagne.........
courir sur la plage j'ai bien essayé, mais chabalabala, plouf, entorse sur les galets, c'est con pour ça la normandie.
Si j'étais Franck, je t'emmenerai au bout du monde. Nous traverserions les mers, laissant l'amer s'échapper de nous au goutte à goutte laissant l'embrun et la fraîcheur salée des jours avec nous emplir une bonne fois pour toute.
Parce que ton texte et beau parce que ton toi est beau, parce que tu le vaux bien, et même plus.
Quand tu es cri, c'est beau.
La thérapie par l'écriture pour une Nouvelle vie.
Je suis très ému chère Zorra de ce que tu nous a écrit là … Suis - je trop sensible ou bourru , pour t’exprimer toute mon émotion ?
Je saurai mieux me défendre à présent , si tu parts courir le monde .
Je te souhaite tous les bonheurs de la terre .
Les maux pour le dire, non ce n'est pas un lapsus, les deux sont tellement liés et interchangeables, que seraient les mots sans les maux et que deviendraient les maux sans les mots pour les dire. tu es un message d'espoir Anitta à tous ceux en train de sombrer qui ainsi voient que tout est possible. Vive Anittamot.
Je me trompais.
J'ai toujours cru que la Mer du Nord était une mer froide, je me rends compte qu'elle est chaude, au point d'éclairer un teint livide.
Je la percevais mangeuse d'hommes, je la découvre nourricière des petits appétits.
Je la croyais sauvage, je ne pouvais pas imaginer qu'elle apportait aussi des bouteilles avec des messages humains.
Tu as de la chance d'être la fille de cette "mer"
Salut à toi
je bute sur ton "frères humains" mais je ne pense pas t'avoir copié parce que c'est une expression qui m'est chère. Par contre une influence du billet ?
contente de te savoir à l'autre bout de cette traversée du Cap Horn à la nage et sans bouée.
Enfin, si quand même, il semble qu'il y ait eu au moins une bouée.
Le mer ne t'en veut pas, problement les humains non plus. Tout est à nouveau possible.
Un petit ex-primé par jour?
Les épreuves nous font grandir... Et nous permettent de faire le tri, de reconnaître ceux qui nous aiment, et, souvent, ils sont si proches, pas au bout du monde... Il y a une immense sensibilité contenue dans tes mots, qui donne envie de passer sur la pointe des pieds... Pudeur des gens du Nord...
De retour pour une lecture douce, en soeur de la mer...
Je savoure l'écriture enfin.
Merci Anitta.
Coucou Anitta ! Ecoute je ne sais pas comment tu couds (moi je couds le moins possible et je suis un désastre avec un marteau) mais tu écris superbement. Et c'est déjà pas mal, tu le diras à ta mère de ma part !
Vroumette a raison, ce ce que nous ressentons aussi...
Toujours fidèle à te lire "en catamini"... Beaucoup d'émotion ressentie sur ce texte... Bises à toi Anitta
Anitta se promène comme un jasmin au milieu de tous.
Ce matin, il vente. Un vent dense, juteux qui s'empêtre dans les nuages venus du Sud-Est. Les chiens jappent à chaque fois qu'une branche plie mais ne rompt et moi, je me suis surpris à vous sourire tant il y a à lire dans les commentaires.
Peut-être que les "48 petits comprimés" précédents ont déjà tout dit : que ce texte est aussi magnifiquement écrit qu'émouvant notamment, mais j'ai envie de laisser une petite trace malgré tout. Ta note me parle parce que je suis passée par là aussi, aspirée par le gouffre de l'intérieur, sauver les apparences, finir malade plus malade que je ne l'aurais cru possible, et qu'il y a eu renaissance aussi, même si ce n'est ni grâce à l'écriture ni grâce à l'amour mais plutôt grace au voyage "au bout du monde"... Pour moi : la crise était peut-être nécessaire pour renaître, ne pas la regretter car c'est inutile, parfois se dire quand même qu'il aurait mieux valu l'éviter, mais. Et pour toi ?
Au-delà de tes mots il y a de la bonté et de la générosité. Ca se sent.
pas facile de se remettre de vos mots et maux. La mer et les quelques mots posés à la toute fin de ce texte fort viennent s'échouer comme une bouée de sauvetage inespérée. L'éolienne n'est plus là mais j'ose espérer que vous parcourez encore ces quelques pas pour longer votre mer nourricière .
j'ai relu ton texte surtout la fin et j'au revu la mer, celle du Nord qui a bercé mon enfance, mon adolescence...elle a été la confidente de mes joies et de mes peines, cete été, j'y suis retournée du côté de Bray-Dunes...elle est tjrs là, fidèle, présente, aimante comme les filles du Nord ;-)
....
En espérant de tout coeur que tu l'aies trouvé.... ton bout du monde.....?
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