Just like heaven.
Malgré l'amitié qu'on lui portait, la complicité qui nous unissait et la compréhension dont on aurait aimé faire preuve à son endroit, les circonstances de l'accident de ce pauvre Thierry n'étaient pas des plus… claires, disons.
– L'm'a échappée, il disait. J'conduisais relax, et pis d'un seul coup j'suis parti dans le décor. Chais pas c'qui s'est passé !
– Monsieur avait trop bu, a précisé Aline.
Aline était la dernière copine en date de Thierry (qui avait fini par mettre un terme à son histoire aveclangue de vipère Josiane), et d'emblée, elle avait déjà toute mon estime. C'était une jolie fille avec un faux air de Louise Brooks, allure sportive sans prétention et grandes mains fines, qui habitait un trou perdu entre campagne et vignes (vignes surtout), peuplé de paysans et de petits boulots (paysans surtout). Au printemps, elle avait passé quelques jours à Fort-Synthe, pendant lesquels elle avait testé la toile de ses cerfs-volants et rencontré Thierry. Bien sûr, c'est elle qu'on croyait.
– N'port'quoi ! s'énervait l'autre en se massant le genou.
– L'm'a échappée, il disait. J'conduisais relax, et pis d'un seul coup j'suis parti dans le décor. Chais pas c'qui s'est passé !
– Monsieur avait trop bu, a précisé Aline.
Aline était la dernière copine en date de Thierry (qui avait fini par mettre un terme à son histoire avec
– N'port'quoi ! s'énervait l'autre en se massant le genou.
Je ne sais pas ce qui me prend à vous conter ces vieux souvenirs. Peut-être pour frotter mon clavier à l'idée du bonheur, et voir ce qu'il en sortira ? Histoire de ranger dans leur boîte des instants sur lesquels j'ai passé, depuis, tant de couches de peinture rose, à les enrober de guimauve, les envelopper de papier d'argent… qu'à la fin, la boîte se révèle trop étroite ? Sinon, comment expliquer que la somme des choses qu'on a faites pendant ces quinze jours, selon le souvenir que j'en garde, dépasse largement le compte des deux malheureuses semaines qu'on a passé là-bas ?
Y-a-t-il comme au Scrabble des souvenirs qui comptent double ? Des minutes de bonheur s'étalant sur cent-vingt secondes ? Y-a-t-il une thèse à écrire, une petite équation à résoudre, une théorie de la relativité des bons moments, un E=MC² mnémonique ? Parce que, au risque de vous décevoir, quand on est rentré, on n'a rien dit sur le sujet que les fadaises habituelles, le oui, c'était bien mais c'était trop court… banal et confondant. Ce n'est qu'au fil du temps et des épreuves que ces vacances ont acquis la valeur qu'elles ont aujourd'hui. Jusqu'à m'embuer les yeux d'une nostalgie heureuse, comme un talisman protecteur qu'on porterait toujours sur soi.
Y-a-t-il comme au Scrabble des souvenirs qui comptent double ? Des minutes de bonheur s'étalant sur cent-vingt secondes ? Y-a-t-il une thèse à écrire, une petite équation à résoudre, une théorie de la relativité des bons moments, un E=MC² mnémonique ? Parce que, au risque de vous décevoir, quand on est rentré, on n'a rien dit sur le sujet que les fadaises habituelles, le oui, c'était bien mais c'était trop court… banal et confondant. Ce n'est qu'au fil du temps et des épreuves que ces vacances ont acquis la valeur qu'elles ont aujourd'hui. Jusqu'à m'embuer les yeux d'une nostalgie heureuse, comme un talisman protecteur qu'on porterait toujours sur soi.
on écoutait Manu Chao et Pulp Fiction on allait chercher le lait à la ferme on jouait au ballon-prisonnier la marelle les petits chevaux on pêchait dans une rivière on faisait la sieste on visitait des caves on entrait dans des églises on gravissait des collines on dînait dans une auberge on faisait des ricochets sur l'eau d'un lac on discutait du temps qu'il allait faire avec les femmes du village on suivait des chemins perdus on cueillait des mûres on changeait la roue de la voiture on jouait au baby-foot au ping-pong comme des damnés on passait des soirées dans des bistrots improbables et des nuits autour d'une table de cuisine assis sur des chaises en bois bon sang comment parler du bonheur sans tomber dans la mièvrerie ?
Louloute plus souriante qu'un ange (sauf le jour où elle a fait du parapente), Franck plus bronzé et détendu que jamais, Thierry qui bougonnait tout son saoûl mais qui s'y entendait pour nous sortir régulièrement une blague, Aline qui s'isolait la journée mais nous accompagnait le soir ; Louloute qui n'a pas mis cinq minutes pour s'entendre avec la fille du voisin comme deux larronnes, Franck comme on ne s'était jamais parlé tous les deux depuis longtemps, Thierry qui s'affalait sur le divan ou qu'on installait à l'arrière de la voiture, Aline qui sortait sa carte topographique et nous dressait l'itinéraire du lendemain… Plus tard, plus tard, lorsqu'un docteur quelconque me montrerait comment prévenir la montée de mon stress, ce sont leurs visages qui émergeraient les premiers.
Louloute plus souriante qu'un ange (sauf le jour où elle a fait du parapente), Franck plus bronzé et détendu que jamais, Thierry qui bougonnait tout son saoûl mais qui s'y entendait pour nous sortir régulièrement une blague, Aline qui s'isolait la journée mais nous accompagnait le soir ; Louloute qui n'a pas mis cinq minutes pour s'entendre avec la fille du voisin comme deux larronnes, Franck comme on ne s'était jamais parlé tous les deux depuis longtemps, Thierry qui s'affalait sur le divan ou qu'on installait à l'arrière de la voiture, Aline qui sortait sa carte topographique et nous dressait l'itinéraire du lendemain… Plus tard, plus tard, lorsqu'un docteur quelconque me montrerait comment prévenir la montée de mon stress, ce sont leurs visages qui émergeraient les premiers.
Cerclé de falaises blanchâtres comme les vagues d'un océan en furie, avec ça et là d'énormes rochers affleurant du sol comme des épaves à demi-englouties dans l'herbe sauvage, l'endroit s'appelle Le bout du monde. Au bout d'un sentier qui serpente à travers les pins et les fougères, vous arrivez en contrebas de ce théâtre et, pis que l'émotion qui vous submerge et coupe votre souffle, pis que le reflet d'une cascade (les jours de pluie) et la sombre entrée d'une grotte, et pis que les varappeurs encordés partis à son assaut, les promeneurs du samedi qui lèvent les yeux vers lui ou les abrutis sectaires qui viennent bondieuser sa beauté, c'est le ciel que vous apercevez en son sommet qui vous abat.
Etes-vous jamais allés au bout du monde ? Dans ce coin de France où s'abolissent les frontières, où la nature tombe les masques et où coule depuis des millions d'années une rivière pas bien vaillante qui a pourtant sculpté le plus majestueux des cirques ? Avez-vous déjà mis un pied au bout du monde ? Senti sous votre semelle que vous veniez de basculer dans cet univers où s'exprime ce que les éléments ont de force et de ténacité, de courage et d'obstination ?
Moi, la fille du bord de mer, je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, vous savez. Mais si vous ne connaissez pas Le bout du monde, si vous ne vous en êtes jamais approchés à moins d'un pas, alors, dîtes-vous bien que vous ne connaissez rien.
Etes-vous jamais allés au bout du monde ? Dans ce coin de France où s'abolissent les frontières, où la nature tombe les masques et où coule depuis des millions d'années une rivière pas bien vaillante qui a pourtant sculpté le plus majestueux des cirques ? Avez-vous déjà mis un pied au bout du monde ? Senti sous votre semelle que vous veniez de basculer dans cet univers où s'exprime ce que les éléments ont de force et de ténacité, de courage et d'obstination ?
Moi, la fille du bord de mer, je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, vous savez. Mais si vous ne connaissez pas Le bout du monde, si vous ne vous en êtes jamais approchés à moins d'un pas, alors, dîtes-vous bien que vous ne connaissez rien.
On est arrivé là-bas à la tombée de la nuit, Thierry couché depuis longtemps, abruti par les antibiotiques, Aline virant ses livres du divan pour nous asseoir. Sans chichis, c'était bien une fille bien : la petite grenadine pas trop fraîche pour Louloute (pour bien dormir après), la bouteille de cognac pas trop fraîche non plus pour ses parents (pour bien dormir aussi). On a trinqué, c'était sympa, un bon début vraiment.
Ce qui tracassait Franck, c'était surtout la moto, mais à chacune de ses questions notre hôtesse gardait son drôle de petit sourire. Oui, elle pouvait garder l'engin. Non, elle ne prévoyait pas de remonter à Fort-Synthe dans l'immédiat : elle préparait des examens pour la rentrée et elle avait un long programme de bachotage devant elle. Agrémenté de quelques séances de parapente, aussi.
– Vous savez, c'est juste une grosse entorse ! elle a dit. D'ici huit-dix jours, on n'en parlera plus, de son genou.
Puis, elle balayait l'espace de la main.
– En tout cas, avant de partir, faut absolument que vous alliez voir la cascade. Que vous ne soyez pas venus jusqu'ici pour rien !
Ce qui tracassait Franck, c'était surtout la moto, mais à chacune de ses questions notre hôtesse gardait son drôle de petit sourire. Oui, elle pouvait garder l'engin. Non, elle ne prévoyait pas de remonter à Fort-Synthe dans l'immédiat : elle préparait des examens pour la rentrée et elle avait un long programme de bachotage devant elle. Agrémenté de quelques séances de parapente, aussi.
– Vous savez, c'est juste une grosse entorse ! elle a dit. D'ici huit-dix jours, on n'en parlera plus, de son genou.
Puis, elle balayait l'espace de la main.
– En tout cas, avant de partir, faut absolument que vous alliez voir la cascade. Que vous ne soyez pas venus jusqu'ici pour rien !
Bien sûr, on y est allé (dès le lendemain matin) et bien sûr, on a été soufflé par le spectacle. Ce jour-là, après le repas de midi, Franck a posé un doigt interrogatif sur le dos de ma main.
– Bon, qu'est-ce qu'on fait, alors ? il a dit. On reste ?
J'hésitais. Moi, je n'avais encore jamais mis les pieds à Amsterdam, et je ne comptais plus ce temps que la ville me tentait. D'un autre côté, y débarquer tous les trois, alors que ma sœur achevait de s'y installer… Etait-ce vraiment l'idée du siècle ?
– Hein ? Qu'est-ce que t'en dis ? insista-t-il.
Ben voyons. Comme si c'était moi qui décidait ! On avait tiré deux chaise-longues dehors, on sirotait notre café en se dorant la pilule au soleil, et puis Louloute est accourue avec la fille du voisin. A la manière d'un trophée, elles ont posé le raisin sur la table. Pffiou ! A vue de nez, un petit kilo qui fleurait bon la terre.
– Et voilà le dessert ! dirent-elle.
Ici, la plus petite grappe finissait Premier Cru dans le commerce, et chaque bouteille avait son prix indexé directement sur le cours du pétrole. J'ai vérifié qu'aucun paysan ne poursuivait ma fille.
– Ben oui, j'ai dit à Franck. On n'a qu'à rester ! On va quand même pas laisser se perdre ce bon raisin, non ?
(photos Jean-Claude Couval)...
– Bon, qu'est-ce qu'on fait, alors ? il a dit. On reste ?
J'hésitais. Moi, je n'avais encore jamais mis les pieds à Amsterdam, et je ne comptais plus ce temps que la ville me tentait. D'un autre côté, y débarquer tous les trois, alors que ma sœur achevait de s'y installer… Etait-ce vraiment l'idée du siècle ?
– Hein ? Qu'est-ce que t'en dis ? insista-t-il.
Ben voyons. Comme si c'était moi qui décidait ! On avait tiré deux chaise-longues dehors, on sirotait notre café en se dorant la pilule au soleil, et puis Louloute est accourue avec la fille du voisin. A la manière d'un trophée, elles ont posé le raisin sur la table. Pffiou ! A vue de nez, un petit kilo qui fleurait bon la terre.
– Et voilà le dessert ! dirent-elle.
Ici, la plus petite grappe finissait Premier Cru dans le commerce, et chaque bouteille avait son prix indexé directement sur le cours du pétrole. J'ai vérifié qu'aucun paysan ne poursuivait ma fille.
– Ben oui, j'ai dit à Franck. On n'a qu'à rester ! On va quand même pas laisser se perdre ce bon raisin, non ?
(photos Jean-Claude Couval)...
38 PETIT(S) COMPRIMÉ(S):
Le bout du monde, c'est en Côte d'Or; il y a des falaises de calcaire et une cascade... Anitta, j'ai gagné?
euh, c'est encore moi; la grotte s'appelle la grotte de la Tournée; le tout forme un cirque... le cirque du bout du monde. Voir sur http://www.chez.com/lieuxinsolites/cotedor/nolay/nolay.php
Sinon, qu'est ce que j'aime te lire...
Ah ça, le raisin, faut jamais le laisser perdre, surtout sous ses formes liquides et fermentées.
J'ai envie de ce genre de vacances, calmes et hors du temps, ces jours-ci... Un petit tour à la grotte, peut-être...
Ton post et ce "bout du monde" me fait penser à "l'autre finistère" par les Innocents (http://www.frmusique.ru/texts/i/innocents/autrefinistere.htm).
Le propre des souvenirs, c'est de savoir se rappeler à notre existence à des moments ou on se demande pourquoi ils sont opportuns.
Premiere intervention pour moi aussi sur ce blog, gorge un peu serrée...
Toutes ces soirées passées à lire tes récits, tes nouvelles, tes pensées, et à esquisser peu à peu une vision personnelle de ton histoire...
Un style accrocheur, un rythme maitrisé, des émotions qui circulent, des réflexions limpides, et j'en passe... Ton roman-blog est devenu contagieux à tout ceux à qui j'en ai fait le privilège de l'éloge. (c'est français,ça Anitta?) ;-)
J'adore! Merci... (et merci pour tous ces auteurs que tu nous conseilles indirectement, je me régale...)
Je sais déjà où je vais passer mes prochaines vacances...
J'en prends volontier un grain (de raisin) contre un peu de cette tarte que je t'ai préparée
oui j'ai aussi touché le bout du monde cet été... une bonne demie heure de marche pour arriver là :
http://www3.ac-clermont.fr/etabliss/lpchat/commune/solignac/stcascade2.htm
sinon j'aime ce bout du monde :
http://www.radioblogclub.com/open/88721/emily_loizeau/Emily%20Loizeau%20-%20L%27autre%20bout%20du%20monde%20%28Live%20acoustique%29
et le bonheur, c'est pas mièvre
des bises
J'adore ton image des souvenirs qui comptent double, la valeur qui s'acquiert avec le temps... quels mots merveilleux pour exprimer cela.
Comme toujours, Anitta... tous tes mots sont si justes.
j'aime bien la chute - c'est où le bout du monde ? parce qu'en effet je n'ai rien vu, mais tu montres assez bien (j'aime bien le hors champ comme la soeur d'Amsterdam)
à mon tour je profite de ce billet pour me manifester à mon tour...
plus je te lis sur ton blog et plus je me dis que tu es comme une grande soeur pour moi, anitta.... je ressens plein de choses en te lisant, comme si ton écriture me faisait déjouer certains pièges de la vie, par avance
c'est très troublant mais tu es précieuse aussi pour ça...
Bien sûr que si tu as pu ramasser tes souvenirs concentrés, les étirer et les déculper pour nous en donner à chacun un gros morceau. Avec en plus un petit verre de bon bourgogne, du raisin qui explose sous la dent, juste assez de soleil pour paresser sur la terrasse à regarder s'étirer les cirrus dans le ciel. En espérant qu'il la garde longtemps, son Aline, parcequ'elle à l'air vraiment sympa, celle-là.
Merci de nous offrir tes souvenirs, ils tiennent chauds aux notres, ça finit par faire un joli paquet.
Oui il y a des minutes qui comptent double...
La côte d'Or, c'est pas très loin de Besançon... C'est pour nous un autre "bout du monde"... Si tu repasses par là...
On a chacun notre bout du monde… Cet endroit où notre mémoire s'accroche, notre bout du monde de beauté et de bonheur…
continuez à nous emmener au bout du monde, ainsi remontent ces souvenirs qui comptent double.
Heureusement qu'il existe des "Bouts du monde" avec des Aline si sympa...
Aujourd'hui je voudrais un charter pour le Bout de Monde... oh oui.
(Et puis j'aime bien tes bons souvenirs)
En fait, je crois que tu n'as pas grand chose à envier à Anna Gavalda... (cela a rapport à un autre article !)
Hola Anitta,
J'apprécie toujours autant ton sens de la narration, certaines métaphores, l'émotion, la simplicité, le regard que tu portes sur la vie, les gens, les choses.
Je m'étais un peu "absenté". Je reviens et reviendrai encore.
A très bientôt.
Fark
Superbe texte ! Content d'avoir découvert ton blog.
Oui, le bonheur dilate et raccourcit le temps tout à la fois. La mémoire cascade, ment en chantant, serpente, s'enfonce et rejaillit plus loin... Un très beau texte md'ame.
ça alors, j'allais demander si y a pas une mailing list qqpart où s'inscrire pour être prévenu d'un nouveau chapitre (on ne peut décemment appeler tes récits du terme de note ou post, tant on s'éloigne infiniment des messages d'un skybloug ou des pitreries d'un ptiruisso, par exemple et au hasard), vu que je déteste lire après tout le monde :-))
et histoire de pas me ridiculiser je vérifie... et que vois-je, un fil RSS ici ??!!
yeaaahhh vive le progres !
et vive les fils rss de ta mémoire qui ramènent une à une toutes les pierres précieuses de ta vie pour en faire un immense collier de mots et d'images.
Quand j'étais petite, dans mon village, j'enviais ma meilleure amie qui habitait route du Bout du Monde... (avec les majuscules)
Je ne sais si cette route existe encore, si elle mène quelque part. En tous cas, tu m'y as emportée aujourd'hui, tes souvenirs me redonnant l'odeur des miens.
j'aime beaucoup ce texte, bien écrit...
Je connais plusieurs bouts du monde. Ton roman est l'un d'eux. Les bouts du monde ne sont pas des impasses.
superbe as usual !
Coucou Anitta, je réserve ma lecture pour l'aprés sieste. je m'en réjouis à l'avance.
Comment parler du bonheur sans tomber dans la mievrerie?
Demander à Anitta...
je viens juste aux nouvelles....j'ai lu chez Mab que tu "avais publié", t'as écrit un bouquin ?
PS: Pour le post sur Mémère et Nenette, je crois que tu es la seule à avoir lu entre les lignes et vu au delà de la photo...ah Bray-Dunes !
Si j'ai bien tout lu il y aura beaucoup de nouveaux dans le train pour le bout du monde, je réserve un sens de la marche, un plateau repas et Anitta comme guide dans les méandres de ses souvenirs.
Très chère, je connais ce bout du monde puisque burgond depuis tant de siècles. Sacrée Anitta, vous avez cet immense talent pour nous z'y conduire par le bout du nez. ; )
Une amie très chère, qui vient vous lire sans mot dire ici, m'écrivait hier ceci : "j’aime le blog d’Anitta (sur le dernier il flotte un petit air frais de 36 et de congés payés). J'ajouterai que cet été 36ème ssans dessus dessous me fait penser également à "La grande vadrouille". J'imagine Louloute sur les épaules de Franck en train de courir et décoller depuis le plateau dans un drôle de machin volant qui ne fait pas de bruit. Bref, en plus de vous inviter en Provence à Red House, je veux bien faire le cuisinier pour votre gang qui désire visiter la Burgondie hors des sentiers battus. Besos et abrazo. Oncle tastevin, si fier d'être bourguignon.
Le bonheur sans mièvrerie ? Mais n'est-ce pas celui qui lit en considérant que tout est mièvre qui est se trompe et ne connaît pas le bonheur ?
Romook, hmmmmm...
Ah tu vois que t'y es allé au bout du monde ! Et après tu m'dis que j'suis trop curieuse quand j'te le demande, mais tu le racontes à tout l'monde ! ;o)
Des bisous.
Je te pique un extrait de ce magnifique récit pour mon diptyque. Je m'en veux de ne pas t'avoir demandé l'autorisation avant, mais j'ai pas trouvé mieux.
Biz
Ha et puis on devrait être Lillois aux alentours du 5 janvier, toute la famille. On va voir les éléphants. Et puis la ville aussi quand même :-)
bonsoir bonjour je sais plus ...
je suis tombé sur votre blogg alors que je cherchais la traduction de redemption song (faut croire que je suis pas doué) mais heureux de cette trouvaille plus que fructueuse vu que je n'ai pas pu m'arreter de lire...
je fais une pose pour vous avouez quelque chose...JE VOUS AIME!!! enfin vous ou cette ecriture qui treble parfois, vous ou ces écrits sur votre passé tellement d'actualité et frais en les lisant, vous ou cette page à la quelle vous donnez de la vie à l'innerte, vous qui donnez de la couleur au noir&blanc, vous qui relattez tellement bien ce que vous rescentez et provoquez un émoi maladif à tous vos lecteurs...
en tout cas c'est tellement bien écrit que l'on s'y croirai(au bout du monde), avec de l'ésprit en prime pour nous charmer...c'est BEAU ce que vous faites. BRAVO et MERCI de nous faire connaître votre monde (en fait le notre mais vu et non-corrigé par anitta).
voila je l'ai dit... et en plus anita c'est le surnom de ma môman
je suis ravi de ma bettise(pour une fois) et je repasserai à l'occasion mais sans mièvrerie et sans raisin (à croire que on les oublis par chez vous).
c'était Jahdon en direct de mon coeur et de mon cerveau qui son d'accord pour une fois en parfait accord et qui vous embrassent.
PS: ce julien y'en as plein des comme lui à montpellier que je vois tous les jours et c pas greve moi non plus je n'étais pas né en 1980 ¤^_^¤)
Voici le cinquantième commentaire rugissant, très chère. Le temps est venu de vous mettre sur votre 51 pour nous verser à boire d'autres mots qui ont la splendeur du terrible avec des virgules entre hantises, éclats de rire, souvenirs, doutes et illusions. ; )
D'avance, merci.
après ces nombreux éloges dithyrambiques, basiquement je me contenterai d'un simple "WAOUW !"
Qui c'est cette constance ? Hein, qui c'est celle-là ?
Encore un texte magnifique, Anitta...ton écriture m'enchante, m'éblouit. Je passe mon temps en ce moment à corriger un manuscrit au risque de ne plus reconnaître mon bébé à sa naissance, mais je me dis, chaque fois que je viens ici, que c'est toi qui devrais être publiée dans quelques mois. C'est tout le mal que je te souhaite. Tu as un talent qui me fait monter les larmes aux yeux. BRAVO. Je passais juste quelques heures chez moi avant de repartir à Paris, je ne regrette pas de m'être arrêtée chez toi... Grosses bises !
Ton hésitation était compréhensible entre Amsterdam et cette nature "primaire"
En tout état de cause, les précipices et les vertiges ne sont pas de même nature dans les deux endroits !
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