Entrez dans la bande !
C'est un bazar possèdant ses rituels et sa langue ; les masquelours (carnavaleux) composent la bande (défilé), affublés d'un clet’che (déguisement), d'un berguenaere (parapluie) ou d'une plumt'che (plumeau) ; puis font halte dans les chapelles – où les attendent bière, poddingue et soupe à l'oignon – puis retournent à la bande, parmi les capres (corsaires) et les Reuzes (géants), participer aux chahuts, tenter d'attraper les kippers (harengs) lancés depuis le balcon de l'hôtel de ville, avant d'entamer le rigodon et chanter la cantate finale. C'est Carnaval !
C'est une armée impavide chaussée de croquenots et de baskets, placée sous les ordres du Tambour-Major qui, tel un métronome, dirige la clique et guide les premières lignes ; derrière ces forts des Halles, la foule suit d’un pas lourd de sauts et de charges. A intervalles réguliers, résonne le signal du chahut, exercice intense de bousculade collective : depuis l'arrière, la bande pèse de tout son poids sur les premières lignes… qui ne doivent pas céder sous peine de mettre la clique en danger. Et diable, Carnaval sans ses fifres et ses tambours, ce n'est plus Carnaval !
Ce sont des clet’ches multicolores entamant une sarabande infernale, d'où émergent sacs à patates, costumes d’écolier, cabans de marins, pagnes d'ambassadeurs Zoulous, et travestis grossiers répondant aux doux sobriquets de Matantes et Mononcles ; ce sont des visages maquillés aux teintes de l'arc-en-ciel, qui font assaut d'incivilités joyeuses et désordonnées en cette trève où tout est permis : chanter ou dire des horreurs, boire plus que de raison, danser jusqu'à tomber par terre, se relever et se pousser les uns contre les autres au mépris du danger. C'est Carnaval !
C'est une ville en marche, sillonnant les ruelles des heures durant, partageant l'émotion de retrouvailles où patrons, ouvriers, cadres et chômeurs, bras dessus bras dessous, conjurent ensemble les démons d'une cité que rien n'épargna ; pillée par les Anglais, les Espagnols et les Français en ses heures passées, rasée à 90% pendant la dernière guerre, dépouillée peu à peu de ses usines, de ses chantiers, de ses jeunes, et aujourd'hui polluée jusqu'aux entrailles, le son des fifres est là pour dire que rien ne l'abattra jamais. Peu importent vent, froid et pluie, c'est Carnaval !
(photos DR)…
6 PETIT(S) COMPRIMÉ(S):
alors Anitta, se croisera ou se croisera pas dimanche ?
mistake
tu t'en vas anitta ?
arf
j'espère que tu ne seras pas absente trop longtemps!
gros bisous
ex facettes
Je me sens tout plein de couleurs désormais.
Et avec un air dans la tête... bal masqué ohé ohé, c'est l'heure du bal masqué...
Maintenant que j'ai ça en tête avec les photos devant les yeux...
Plus possible de travailler !
Bah merci du coup !
une pensée pour toi anitta
bisous ma carnavaleuse
:((
Comment suis je arrivée ici ? et comment ai-je pu passer à côté de toi aussi longtemps...
je suis de st pol exilée à vesoul... je blogue depuis bientôt deux ans... et je vais de ce pas me mettre à rattraper le temps perdu et te lire, découvrir la dunkerquoise que tu es.. je vois d'ailleurs qu'on a un très bon lien en commun, mistake... bises...
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